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Perrine Vilain : “Devenir agent d’artiste a toujours été un projet”

Chloé Vallot 9 juillet 2020
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Fresque street art de l'église de Châtelaillon-Plage © Amaury Dubois

Agent d’artiste indépendante, notamment pour Amaury Dubois, Perrine Vilain nous raconte dans cet entretien son parcours et son métier.

Pouvez-vous vous présenter et exposer votre parcours ?

Je suis Perrine Vilain, et je suis agent d’artiste depuis octobre 2019. J’ai d’abord suivi des études d’histoire de l’art et d’archéologie pour faire de la communication dans l’art, mais ai finalement fait des études de communication générales. J’ai ensuite été la responsable communication et marketing du stade Pierre-Mauroy : j’y gérais les événements nationaux et internationaux sportifs et musicaux. J’ai décidé de partir l’année dernière pour me lancer indépendamment en tant qu’agent d’artiste. Je suis aujourd’hui principalement l’agent de l’artiste Amaury Dubois.

Qu’est-ce qui vous a motivée à faire le choix de vous lancer en tant qu’agent d’artiste ?

C’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire. Je baigne dans le milieu de l’art depuis que je suis petite, ayant une mère passionnée par l’art, qui m’a fait passer mon enfance dans les musées. Même lorsque je travaillais au stade Pierre-Mauroy, devenir agent d’artiste était toujours un projet de fond. Je connaissais Amaury à titre personnel ; c’était un petit peu la blague que je devienne son agent. L’année dernière, on en a reparlé plus sérieusement et je me suis lancée.

Jimi Hendrix – Série Icône, huile sur toile, 146 x 114 cm © Amaury Dubois

En quoi consiste votre métier ?

Je gère l’image de l’artiste : sa communication auprès des médias, sur le web, sur son site internet… Je gère aussi ses ventes directes d’œuvres. Je trouve pour l’artiste ce qui va être de grands projets : des nouvelles galeries, des projets avec des entreprises, des collectivités, des particuliers… Le but est de développer la notoriété et l’image de l’artiste.

Quels sont les avantages et inconvénients d’être à son compte ?

Pour moi qui ai travaillé ces huit dernières années en équipe, ça m’a fait bizarre de perdre la partie d’échanges sur un sujet, pour avoir des avis et des regards différents. Parfois pour prendre du recul, c’est plus compliqué. Mais d’un autre côté, je suis amenée à me fixer mes propres challenges et objectifs : il faut savoir se motiver personnellement et ne pas se laisser aller, ce qui est très enrichissant. C’est agréable d’avoir une souplesse à ce niveau-là.

Soul IV, huile et bombe aérosol sur toile, 100 x 100 cm © Amaury Dubois

La crise sanitaire du coronavirus a-t-elle eu un impact sur votre activité ?

Je dirais oui et non. Il y a évidemment eu un impact car toutes les galeries ont été fermées : la vente de tableaux a été plus compliquée, notamment pour les grandes pièces, qui ont un certain coût. C’est également une période où les gens n’ont pas forcément mis ce budget dans l’achat d’œuvres d’art. On a aussi une petite partie de vente de reproductions en tirage d’art signé et limité ; cette partie, ainsi que la partie web, ont beaucoup fonctionné durant le confinement. On a senti un vrai report et une plus grande interactivité avec nous sur le web. La crainte était surtout de savoir si les gens allaient retourner spontanément ou non vers le milieu de l’art après le confinement ; et pour l’instant, on a l’impression qu’ils y reviennent avec plaisir, et que l’art ne passe pas au second plan.

Avez-vous des projets pour le futur proche ?

En mars, juste avant le confinement, Amaury Dubois a transformé la voûte de l’église Sainte-Madeleine de Châtelaillon-Plage en une fresque street art de 600 m² : c’est l’une des plus grandes qui existe en France. Nous n’avons toutefois pas pu l’annoncer alors à cause de la crise sanitaire, c’est pourquoi nous n’avons communiqué dessus que récemment. Le projet est de continuer à faire connaître cette œuvre unique en son genre, autant en France qu’à l’international.

Plus d’informations sur le site internet d’Amaury Dubois.

Propos recueillis par Chloé Vallot

 

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